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Etudes et constatations

 

 

Une étude du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, affirme que les cyclones d’intensités très fortes (intensité de l'ordre de 4 et 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, qui mesure la puissance des phénomènes cycloniques) sont plus nombreux et plus fréquents. En effet, depuis 2004, les saisons cycloniques sont très intenses, regroupant des cyclones particulièrement dévastateurs et puissants. On peut citer Katrina à la Nouvelle Orléans, Rita dans le Golfe du Mexique, Wilma en Floride... et bien d’autres !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une étude publiée dans la revue science en août 2005, basée sur des enregistrements des vitesses maximales des vents est arrivée à la conclusion que l'énergie totale dissipée par les ouragans de l'Atlantique Nord et du Pacifique Ouest avait augmenté de près de 70 % depuis 30 ans.

 

Le nombre de cyclones reste donc stable contrairement à leur puissance, qui augmente sensiblement depuis un demi-siècle !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre étude, toujours dans la revue science, publiée cependant en septembre 2005 concordait avec la déduction précédente : le nombre d'ouragans de catégorie 4 ou 5 a connu une augmentation de 57 % entre 1970 et 2004. La conséquence ? Sur l'ensemble des cyclones, ceux de force majeure sont passés de 20 % à 35 %, soit une évolution de 15 % en 30 ans.

 

Les causes de la hausse de l’intensité des cyclones sont différentes selon les climatologues et scientifiques. Nous avons cité précédemment le scientifique Kerry Emanuel, selon lequel, la température de l’eau est un point clé. Dès lors, il a montré une similarité entre l’évolution des courbes de l’intensité des ouragans et celles de la température de la surface des océans. Le réchauffement de l’océan depuis plusieurs décennies serait alors à l’origine de la puissance accrue des phénomènes cycloniques actuels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour synthétiser : la quasi-totalité des études actuelles mettent en évidence que le réchauffement planétaire a un impact sur les phénomènes cycloniques : il ne provoque pas une hausse de la fréquence des cyclones, mais une augmentation de leur puissance. L’augmentation de cette intensité cyclonique serait liée à la température des océans, un facteur essentiel à la formation d’un cyclone. L’impact réel du changement climatique sur les cyclones reste tout de même difficile à évaluer avec exactitude, du fait de l’oscillement naturel de la fréquence et de l’intensité des cyclones tous les 20-30 ans. Pour obtenir des faits vraiment concluant, il faudrait faire une étude à long terme, sur une plus longue période de temps.

Le graphique de la Nacional Oceanis And Atmospheric Administration (NOAA) ci-contre met en relief le lien entre la puissance des ouragans et la température des océans. On peut voir que les deux courbes évoluent globalement de manière identique. On en déduit une corrélation assez  probable entre la puissance des ouragans et la température des océans.

Voici un petit tableau présentant le nombre de cyclones de catégories 3, 4 et 5 de l'echelle de Saffir-Simpson en fonction de différentes périodes. On peut voir que dans tous les bassins excepté le Pacifique Nord est, les cyclones d'intensité forte ont augmenté entre 1975 et 2004. Cette évolution reste cependant inégale en lieu et en temps.

On constate actuellement que le nombre de cyclones d'intensité 4 et 5 a presque doublé en chiffres mais aussi en proportion entre les périodes 1970 et 2004. Comme nous l’avons déjà évoqué, selon certains météorologues, il est possible et même probable que cette augmentation d'intensité cyclonique soit liée au réchauffement climatique. Toutefois, la période d'observation est trop courte et la méconnaissance des flux atmosphériques et océaniques influençant les cyclones aboutissent à la conclusion que cette relation ne peut être établie avec certitude.

 

Actuellement, les simulations informatiques ne permettent pas la prévision satisfaisante de l’évolution du nombre de cyclones en fonction du réchauffement climatique. Une simulation américaine a néanmoins mis en évidence que le nombre et l'intensité des cyclones devraient croître à l'avenir dans les zones tropicales de tous les océans, excepté dans le sud-ouest du Pacifique.

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