La classification des cyclones : L’échelle de Saffir-Simpson

 

Dans les années 1970, un système de classification est créé pour quantifier l’intensité des cyclones. Il est établi par le directeur de « National Hurricane Center» à Miami, Robert Simpson et un ingénieur nommé Herbert Saffir. D’où le nom d'échelle de Saffir-Simpson. Pour réaliser l’échelle, ils ont mis en commun leurs connaissances en ingénierie et en météorologie. Dès lors, l’échelle de Saffir-Simpson comporte 5 catégories, avec différents paramètres pris en compte pour chaque catégorie comme la pression atmosphérique, la vitesse des vents maximale ou les dégâts causés en général.

 

Voici un tableau explicatif de l’échelle de Saffir-Simpson :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi, on distinguera :

 

• une dépression tropicale pour des vents d'une intensité maximale inférieure à 63 km/h, les vents étant faibles, les risques sont essentiellement induits par les précipitations.

 

• une tempête tropicale pour des vents compris entre  63 km/h  et 117 km/h, les vents, nettement plus soutenus, peuvent causer des dégats, notamment sur l'environnement, avec une mer houleuse, plus agitée.

 

• le terme cyclone, ouragan, ou typhon lorsque les vents dépassent les 117 km/h, les dégats sont importants voire catastrophiques aux niveaux matériels et environnementaux.

 

Statistiques sur les cyclones

 

En moyenne par an, 80 à 85 phénomènes sont nommés dont 45 atteignent le stade de cyclone. On remarque que 68 % des cyclones ont lieu dans l’hémisphère nord, contre 32 % seulement dans l’hémisphère sud. Le tableau de Météo France ci-dessous décline la répartition des cyclones selon les océans :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si nous prenons comme référence l'océan Atlantique, nous obtenons les constats suivants :

 

• Sur les 110 dernières années, donc de 1886 à 1995, une moyenne de 8,5 phénomènes par an

• Sur les 50 dernières années, donc de 1946 à 1995, une moyenne de 9,7 phénomènes par an

• Sur les 10 dernières années, donc de 1986 à 1995, une myenne de 9,8 phénomènes par an

 

On observe donc une hausse des phénomènes cycloniques dans l'océan Atlantique.

 

Voici un graphique détaillé venant de Météo France présentant le nombre de phénomènes cycloniques de l'océan Atlantique en fonction du temps, de 1966 à 2007.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On observe sur le graphique, pour une moyenne de 10 ans, dans l'océan Atlantique, une augmentation des phénomènes cycloniques  à partir de 1995. On remarque que de 1975 à 1995 la fréquence de ces phénomènes reste dans l'ensemble stable et régulière, tandis que depuis 1995 la fréquence de ces manifestations augmente sensiblement.